Noémie

Pouvez-vous nous expliquer quels sont vos liens avec le CH ?

Bonjour ! Je suis cadre de santé dans trois unités extra hospitalières: une équipe mobile au CHGM, une plateforme de crise à Saint Sauveur et un centre pour étudiants, regroupant CMP, CATTP et hôpital de jour, à Saint Sernin. Je fais aussi partie du comité culture de Marchant.


Quelle relation entretenez-vous avec le patrimoine de l’hôpital ?

Par nature, je m’intéresse beaucoup à l’histoire de la psychiatrie parce qu'elle permet d'expliquer la culture humaniste que l’on retrouve dans le milieu. Et comme le dit la célèbre maxime « on ne peut savoir où on va que si on connaît d’où on vient ». Savoir comment la profession s’est construite, ce qui fonctionnait avant, ou fonctionne aujourd'hui ailleurs, me permet de m’améliorer dans mon métier, dans la prise en charge et dans les soins.
Et puis tous les hôpitaux psychiatriques sont loin de pouvoir profiter d’un patrimoine comme celui de Marchant. C’est magnifique ici ! Je pense que c’est une chance qu’on a mais aussi une responsabilité à l’égard de nos prédécesseurs et de la grande histoire du soin. Préserver cet héritage patrimonial c’est rendre hommage à ceux qui ont œuvré pour un accès aux soins et une prise en charge humaine des patients, qui respectait leur dignité.


On imagine un début des travaux en 2023. A quoi pourrait ressembler la chapelle demain?

J’imagine toutes sortes d’évènements ici, ouverts à tous. Des concerts qui auraient une acoustique exceptionnelle, des expositions d’œuvres réalisées par des patients leur permettant d’être valorisés, des représentations plus solennelles au vu du cadre majestueux qui nous entoure… Lorsqu’elle ne serait pas ouverte au grand public, la chapelle pourrait servir d’espace de conférences ou de réunions.
Je pense que cette réhabilitation est un projet essentiel d’un point de vue de valorisation du patrimoine et aussi pour modifier les représentations que l'on peut avoir sur les personnes atteintes de troubles psychiques et les dispositifs de soin. Cela ancrerait vraiment l’établissement dans la cité et dans la dynamique de la métropole de Toulouse.