Combien de personnes sont concernées par l’autisme dans le monde ?
A. 0,00001% : c’était bien la peine d’y consacrer une journée !
B. 1% à 2% : environ, plus ou moins, ça dépend, faut voir
C. 10% : c’est plus que le nombre de réponses qu’on aura à ce mail, et c’est moins que la proportion de beurre dans le kouign-amann
D. 100% : on est tous un peu autistes !
B. En France nous disposons de deux registres d’enregistrement des handicaps de l’enfant : l’un d’eux se situe en Haute-Garonne et recense systématiquement les enfants qui présentent un diagnostic de trouble du spectre de l’autisme (TSA) posé avant leurs 8 ans. On peut également regarder les chiffres outre-Atlantique en suivant les données du Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Les données varient grandement : de 0,7 à 5%, cela dépend de la méthodologie employée. On peut retenir la prévalence de 1 à 2% (source : handicap.gouv.fr/tnd). En France, environ 700 000 personnes ont un diagnostic de TSA et cela concerne 4 garçons pour 1 fille. Il existe un consensus concernant la hausse de la prévalence au cours des dernières décennies. On peut l’imputer à la majoration des facteurs de risques, au meilleur accès aux soins, à l’amélioration de la formation des professionnels...
Le trouble du spectre de l’autisme serait lié à :
A. Un lien défaillant mère-enfant
B. Un effet indésirable d’un vaccin réalisé dans l’enfance
C. L’autisme n’existe pas, c’est une invention des laboratoires pharmaceutiques
D. Des facteurs environnementaux et génétiques
D. Il existe beaucoup d’hypothèses et peu de certitudes. La littérature scientifique affirme que le TSA n’est pas lié aux vaccins (il existe une solide étude à ce sujet Hviid et coll. (2019) réalisée sur une cohorte de plus de 600 000 enfants).
Est-il nécessaire de préciser que le TSA n’est évidemment pas causé par la mère... A l’heure actuelle, le consensus est l’intrication de facteurs génétiques et environnementaux. Des facteurs de risque sont identifiés : événements périnataux, hérédité, exposition à des toxiques... (source : www.has-sante.fr)
Les critères diagnostiques (selon la Classification Internationale des Maladies Onzième Révision dite "CIM-11") du trouble du spectre de l’autisme sont (plusieurs réponses correctes) :
A. La capacité à compter le contenu d’une boîte d’allumettes en un clin d’œil
B. Des troubles du comportements
C. Une altération qualitative de la communication et des interactions sociales
D. Des comportements, intérêts et activités ayant un caractère restreint, répétitif et stéréotypé
C. D. On parle de dyade autistique : d’une part des symptômes concernant la communication et les interactions sociales, d’autre part des symptômes concernant le caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités. L’image hollywoodienne de l’autisme ne correspond pas à la réalité ! Les troubles du comportement quant à eux ne font pas partie des critères diagnostiques mais ils peuvent être présents, par exemple en cas de douleur, de dyscommunication, d’incompréhension, de difficulté à réguler une émotion...
Dans le DSM-5 et la CIM-11, le trouble du spectre de l’autisme fait partie d’une catégorie appelée :
A. Psychoses infantiles
B. Troubles envahissants du développement
C. Troubles du neurodéveloppement
D. La réponse D
C. Selon l’époque à laquelle vous vous situez, chacune de ces réponses peut être correcte ! Les nosographies évoluent, la terminologie aussi. Aujourd’hui, les classifications internationales situent le TSA au sein des troubles du neurodéveloppement (TND). Dans cette grande famille on retrouve également les handicaps intellectuels (auparavant appelés déficience intellectuelle, retard mental...), les troubles moteurs (syndrome de Gilles de la Tourette, trouble développemental de la coordination anciennement dyspraxie...), les troubles de la communication (par exemple l’ancienne dysphasie, le bégaiement...), le trouble déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH), les troubles spécifiques des apprentissages (anciennes dyslexie, dyscalculie, dysorthograhie).
Quelles comorbidités peuvent exister ? :
A. Trouble du spectre de l’autisme + épisode dépressif
B. Trouble du spectre de l’autisme + trisomie 21
C. Trouble du spectre de l’autisme + TDAH
D. Trouble du spectre de l’autisme + cor au pied
A. B. C. D. Toutes : l’autisme ne protège de rien ! D’ailleurs, dans les TND, la comorbidité est souvent la règle. Un autre TND, un trouble mental (dépression, trouble anxieux, addiction...), un syndrome génétique (trisomie 21, X-fragile...) une comorbidité somatique (épilepsie, carie, ulcère...). Tout nouveau symptôme ne doit pas être automatiquement attribué au TSA : envisagez l’éventualité d’un trouble comorbide.
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