Le Centre Hospitalier Gérard Marchant, l’association Clémence Isaure et le PACT 31 sont engagés dans le programme médico-social expérimental d’envergure nationale : "Un Chez Soi d'Abord". Les objectifs fixés sont clairs : apporter et évaluer de nouvelles réponses pour l’accès au logement, aux soins et à la citoyenneté des personnes sans-abri souffrant de troubles psychiques sévères et pouvant présenter des problèmes d’addiction.

L’expérimentation débute cette année sur trois sites, Lille, Marseille et Toulouse, et devrait être étendue à Paris dans le courant de l’année 2012. Sur le site toulousain, les trois organismes porteurs du projet sont le Centre Hospitalier Gérard Marchant, l’association Clémence Isaure et le PACT 31. Le volet recherche a, quant à lui, été confié à l’ORSMIP, Observatoire Régional de la Santé de Midi-Pyrénées, en lien avec le laboratoire de santé publique du Professeur Auquier à l’Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM).

En pratique il s’agit :

* D’assurer, l’accès et le maintien dans un logement individuel de personnes démunies socialement et en souffrance psychique.
* De mettre en place un suivi médico-social autour de ces personnes vulnérables qui échappent aux dispositifs classiques.

Le dispositif s’appuie sur le principe du rétablissement ou « recovery» qui consiste à prendre en compte les compétences des personnes elles-mêmes lorsqu’on élabore des politiques, des stratégies et des programmes à leur intention. Dans ce cas, c’est la propre expérience du participant, qui doit lui permettre d’accéder à la citoyenneté, à une bonne intégration, à la capacité de se gérer et de développer des activités sociales.
Sur chaque site concerné, 200 personnes seront choisies par une équipe de première ligne, une moitié d’entre eux sera logée et accompagnée par une équipe de suivi intensif, l’autre moitié poursuivra son parcours dans le dispositif de droit commun.
Les deux groupes seront suivis par l’équipe de recherche qui évaluera au terme de l’expérimentation la pertinence du dispositif mis en place pour répondre aux problèmes des personnes sans domicile souffrant de troubles psychiques sévères.
Les premiers participants ont été inclus dans le programme au cours du dernier trimestre 2011. A Toulouse, 5 personnes ont ainsi intégré le dispositif d’accès au logement et 4 autres le dispositif de droit commun.


Le modèle du logement d’abord ou « housing first » :
L’accès à un logement est considéré comme le préalable nécessaire à l’engagement dans les soins et à l’insertion des personnes.

Le « rétablissement »
(« recovery oriented care »)
Il peut se définir comme la prise en compte de l’idée que tous les individus, quelque soit leur handicap, peuvent développer l’espoir en l’avenir, participer à des activités significatives, exercer leur autodétermination et vivre dans la société sans stigmate et discrimination (d'après Sandra G. Resnick).