Le jeudi 16 juin dernier, Sylvain Mathieu, délégué interministériel à l'hébergement et à l'accès au logement (DIHAL), présentait les résultats des 4 années d’expérimentation française du programme « Un chez soi d’abord ». Des résultats positifs qui ont permis au cabinet du Premier ministre d’annoncer fin juillet la pérennisation de l’offre sur les 4 sites pilotes (Toulouse, Lille, Marseille, Paris) et son extension à une quinzaine de villes en France à partir de 2018.

Pour mémoire, le dispositif Un chez soi d’abord s’adresse à des personnes sans domicile fixe présentant des besoins élevés et une pathologie psychiatrique avérée. Jusqu’à présent, ces personnes échappaient aux dispositifs classiques d’aide ou de prise en charge.
Le programme « Un chez soi d’abord » importé du Canada et des Etats-Unis, fondé sur les préceptes du rétablissement, propose à ces personnes malades un accès au logement sans condition.
Le « locataire » n’a pas d’obligation de traitement, pas d’obligation d’arrêt des conduites addictives,… C’est ensuite autour du logement et en fonction des besoins et des choix de la personne que s’organise un suivi transdisciplinaire (sanitaire, médico-social, social,…).
La France est le seul pays européen à avoir étudié l’efficience du dispositif à si grande échelle. Avant la parution du rapport définitif de l’équipe recherche, un chiffre circule déjà. Après 4 ans, près de 86% des personnes ayant intégrées le programme sont encore dans leur logement. Un résultat au-delà des espérances qui permet au dispositif d’être pérennisé sur les 4 sites pilotes et d’envisager sa création sur de nouvelles aires urbaines en France.

Le projet toulousain est co-porté par le Centre hospitalier Gérard Marchant, l’association Clémence Isaure et Soliha.